- 70% des personnes interrogées estiment qu’il faut « reprendre la construction européenne et créer une vraie puissance européenne «
- 84% « relocaliser en Europe le maximum de filières de production ».
Quel est ce nouveau monde à construire ? Qu’avons nous parcouru ces dernières années ?
Selon la thèse de l’économiste Alfred Sauvy (1898-1990) le progrès technique change la nature de l’emploi, mais n’en diminue par leur nombre c’est ce qu’il appelle la théorie du déversement. Nous avons donc assisté à un transfert de la population du secteur primaire (l’agriculture), vers l’industrie secondaire (l’industrie) puis vers le tertiaire (les services). Ceci se vérifia lors de la révolution industrielle mais se grippa après les 2 chocs pétroliers (73/79) et surtout par la mise en place du libéralisme planétaire.
Dans les années 80, la politique de Reagan (81/89) et Thatcher (79/90) a acté une politique marquée par l’ouverture des marchés, la privatisation, la dérèglementation et la discipline budgétaire, l’enrichissement de certains au détriment du plus grand nombre.
Le néolibéralisme bat alors son plein et seul le profit des actionnaires a de l’importance. La valeur travail a disparue et les fermetures d’usines rentables s’amoncèlent au profit de secteurs délocalisés… le chômage dans notre vieille Europe se mit à croitre, les emplois se créèrent mais dans les pays asiatiques ou en Inde. Les marchés des pays émergeant s’ouvrirent peu à peu et des entreprises mastodontes virent le jour.
Ce système nous apporta, en plus de la paupérisation des peuples, un désastre écologique rempli de non sens illustré par le fabuleux voyage des coquilles St jacques péchées en Bretagne mais épluchées et lavées en Chine pour revenir sur nos étals…
Mais, n’oublions pas non plus que ce système qui génère du pauvre en veux-tu en voilà, favorise aussi le retour des populistes à travers le monde et en Europe. Voilà le monde tel que nous l’avons laissé il y a quelque mois.
La crise du coronavirus nous a montré les limites de notre système en cas de pandémie notamment dans la notion de production d’objets de première nécessité médicale (masques, respirateurs, test).
Elle met en lumière aussi les incohérences d’une conception planétaire des marchés et des seuls calculs de rentabilités.
Cette prise de conscience s’est élargie au fur et à mesure de l’évolution de la crise mais lors de la sortie de crise, le risque de retourner au monde d’avant est grand, tellement les intérêts de quelques uns sont puissants.
Pourtant cette période nous a montré que nous devrions aller vers une société plus résiliente, pour ne plus subir de telles situations où le confinement est devenu obligatoire faute d’avoir bradé l’hôpital, et notre industrie.
Nous devrions retrouver un monde ou l’humain est remis au centre des pouvoirs de décisions et des méthodes de management, où l’économie circulaire et une relocalisation des besoins vitaux à la survie de nos populations, seraient devenus un mode de pensée permanente.
Pour finir, il nous faudrait sanctuariser des biens communs indispensables à tous tels que : les hôpitaux, la sécurité sociale, l’accès à l’eau, à l’air, la biodiversité, l’école, les autoroutes, les transports…
Nous devons aborder ce nouveau monde comme une antithèse de la théorie du déversement et reconquérir le monde du travail avec cette notion si importante de la valeur travail disparue au profit du productivisme et de la rentabilité.
Ce défi là est une formidable opportunité pour ceux qui ont subi la fermeture des usines. Donner à nouveau une perspective d’emploi stable, bien rémunéré voilà une idée qui doit faire force à tous les niveaux. La transition écologique devrait être un bassin important de création d’emplois, mais pas que, la relocalisation de certaines productions indispensables à notre autonomie, médicale, agricole, aéronautique, militaire… La transformation numérique, le virtuel, l’environnement, les conditions de travail ou encore le vieillissement de la population sont autant de pistes à explorer pour redynamiser nos territoires et contribuer à un monde plus équitable.
Le rôle des élus locaux est vital dans ce combat pour accompagner toutes les transformations, c’est l’enjeu de cette démarche s’investir localement afin de conduire la revitalisation de notre ville. Durant cette campagne nous avons montré ce que « Cuers Terre d’entrepreneurs » pouvait apporter un plus dans le développement économique de notre territoire. Nous voulions mettre cette structure en place au niveau municipale.
Les entreprises vont payer cher la lutte contre le Covid-19 et nombres de personnes vont se retrouver au chômage. C’est pour cela que nous croyons que nous ne pouvons pas attendre d’être élu pour agir. Nous croyons à l’importance d’une structure locale chargée de faire des propositions à la mairie et de mettre en place des mesures d’aides à la fois pour les entreprises, mais aussi pour les laissés pour compte de cette crise.
Nous lançons donc un appel aux bonnes volontés afin de monter une association au niveau de notre commune autour du développement économique de Cuers. Nous n’avons pas la prétention de tout résoudre, mais si nous pouvions aider à ce que les entreprises reprennent leur activité avec le minimum de casse, nous aurions déjà gagné notre pari.
D’ores et déjà, nous demandons à la cellule de crise de la municipalité, de mettre en place des solutions pour les entreprises afin de les aider à surmonter cette période difficile et nous faisons ici ces quelques propositions :
1° Exonération pour l’année de la taxe sur les enseignes pour 2020.
2° Exonération de la redevance de l’occupation du domaine publique (terrasse des restaurants, des cafés etc…
3° Agrandissement des espaces si possible pour augmentation du nombre de couverts ou de place pour le temps de l’état d’urgence.
4° Mise en place d’une cellule de renseignement pour les différentes aides possibles.
5° Dégrèvement de la CFE pour toutes entreprises en fonction de la baisse de CA.
6° Dans les cas où l’appel d’offre n’est pas obligatoire passer systématiquement sur des entreprises Cuersoises.
7° Mise en place d’un site Cuers entrepreneurs avec visibilité par activité de toutes les entreprises Cuersoises et annonce covoiturage.
8° Mise en place d’atelier pour CV de demandeur d’emploi Cuersois.
9° Établissement d’un fichier de demandeur d’emploi Cuersois.
9° Mise en place d’une charte de priorité aux employés Cuersois.
10° Mise en place des annonces de recrutements des entreprises Cuersoises.
11° Mise à disposition d’une salle pour le Coworking.
Rejoignez nous et avançons vers un monde meilleur….
Thierry Labussiere
GiveSens 